lundi 29 septembre 2008

Pune ça pue encore

Un des meilleurs petits plaisirs de l'Inde: un lassi à la Papaye (yogourt Nature avec de la purée de Papaye), surtout en lendemain de show, reprenant son souffle, doucement.

Hier la soirée s'est transformée en une autre réception mondaine, encore une fois ou tous avaient 50 ans et plus, sans exception. J'ai malheureusement l'impression que je devrai choisir: la musique classique, ou le fan club jeunesse. Heureusement, mes habiletés à la guitare progressent de façon constante. C'est mon seul espoir. Et j'ai au moins une chanson d'écrite déjà. Ha ha.

"Peut-être un jour viendra
Ou je marcherai sur l'eau
En attendant je laisse mes pas
Dans l'argile près des oiseaux"

Ha ha

Ces réceptions, comme beaucoup de choses dans la vie, éveillent invariablement des sentiments contradictoires. D'abord, un sentiment de répulsion envers ce luxe se présentant sous forme d'autos aux bancs de cuir ou on attrape le rhume par air climatisé (Never mind ce qu'on apprend en médecine: ma grand-mère m'assure qu'voir froid donne le rhume), ces servants hindous qui préparent la nourriture, apportent les cocktails sur des plateaux, ouvrent les portes, retiennent les chiens féroces qui gardent la propriété, le tout dans une réception parsie.

Puis, la conversation. Il y a le pire, malheureusement - À quel âge as-tu commencé, is it very cold in Canada, let me tell you about my passion for jewels, comment fais-tu pour concilier les deux, que feras-tu plus tard, tes parents doivent être fiers, etc etc. Toutes ces questions soit tellement insignifiantes et banales qu'il faut bravement retenir le soupir qui se pointe malgré nous ou le sourire narquois en coin, soit tellement profondes et existentielles, auxquelles on n'a évidemment pas les réponses, qu'on se demande par ou commencer à expliquer. Dans ces occasions, soit on invente hypocritement une réponse manufacturée sur mesure, soit on tente naivement d'expliquer comment on se sent, auquel cas on est coupé à 90% du temps par notre interlocuteur, embarrassé de notre honêteté et ne voulant pas vraiment savoir pourquoi avoir commencé médecine.

Tel est l'état du champ sur lequel se tiennent ces redoutables batailles que sont les conversations mondaines.

Et comment pourrait-il en être autrement? Des étrangers sont mis en contact de façon artificielle, tels des rats de laboratoire.

...

Il y a heureusement le meilleur aussi. Hier il a pris la forme de ce vétérinaire suisse qui expliquait l'organisation de l'élevage bovin en Inde. Imaginez: 50% des veaux sont des mâles. Or il est interdit de les tuer (légalement partout en Inde sauf au Kerala et au West Bengal, états communistes et diamétralement opposés aux extrémités sud-ouest et nord-est du pays). Or ils ne donnent pas de lait.

Ils errent donc dans les campagnes ( ou les villes), compétitionnant avec les femelles pour le fourrage! Fascinant.

Par ailleurs, ici, une grosse ferme laitière comporte 10 animaux. Prenant connaissance du fonctionnement québécois, le brave homme a utilié des termes tels que "dépassé", "antique", "mauvais", "dangereux" et même "contre-productif". Selon lui, de corder les vaches dans des fermes gigantesques sans les laisser trotter dans le champs réduit leur longévité et la qualité du lait. Il prétend qu'en Suisse, il existe de strictes lois pour le traitement adéquat des animaux et que toutes les vaches mangent ou elles veulent, quand elles veulent (désolé je ne trouve toujours pas le u accent grace).

Anyway, food for thoughts.

2 commentaires:

desertboot a dit…

A random-ish connection: Ensure the soya milk you buy is ORGANIC . . . unless you're keen on an oestrogen build-up (which can't be fun, in the long run, if you're a chap). Eeee!

And more food for thought: "If it had a mother AND a face, it has no business going down your gullet" HeeHee! Db

Jean-Michel a dit…

Je crois que de devenir gérontophile pourrait ramener la joie dans ton coeur... Pense-y! Et avec le peak des baby boomers, il va y avoir de la chair fraîche en perspective... Ouais bon, OK OK, plus tout à fait fraîche, je te l'accorde...

Que des gars... pas grave, vire gai...
Que des vieux... vire aux vieux...
La vie est un long processus d'adaptation.
Heureux ceux qui s'adaptent instantanément et se nourrissent des fruits disponibles.
;-)